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24 août 2012

En égrainant quelques souvenirs !


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Poursuivons l'histoire de la Briqueterie en reprenant des anecdotes d'anciens Briqu'teux. Je citerai ici le nom de André Soenen qui, dès 14 ans, en était un. Une carrière complète emplie de souvenirs et de courage. 

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Le broyeur : La batisse ressemblait à un hangar couvert à deux versants. Des rails montaient vers un "étage" où se trouvait le broyeur. Les berlines étaient hissées à l'aide d'un treuil placé à hauteur. Vides, les wagonnets dévalaient la pente et recevaient alors un chargement de terre broyée en vue de la fabrication.  Selon M. Jules Laenen,..."on y broyait, en 1947, à la lueur de lampes à pétrole !"

Au mélange : On y façonnait des briques. Les premières coupeuses à moteur diesel firent leur apparition vers 1932.

Les séchoirs à l'air libre : De longs hangars, bas, de 2 à 3 m de largeur composés seulement ... d'un toit en tôles ondulées. On y entreposait les briques à sécher. A l'abri de la pluie et en plein courants d'air, les briques y restaient pendant plusieurs semaines.

Séchoir à tours : 8 tours en bois recouvertes de feuilles de bitume servaient de bouches d'aération. Six d'entre elles sont l'oeuvre de la menuiserie Bouquillon.

La "machine à dalles" , comme son nom l'indique : on y fabriquait des dalles préssées à sec, avec du schiste d'Ardennes.

Le "stofkot", sobriquet en dialiecte flamand pour désigner l'endroit où l'on stockait les cendres et la poussières résultat de la cuisson des briques. Ce déchet était finalement remis dans la circuit de la fabrication. 

Le Chemin de Fer : Cette voie permettait d'alimenter en charbon les deux fours Hoffman. Vides, les wagons étaient rechargés de briques à destination de la Belgique.  
On raconte que : "Antérieurement au tracé indiqué sur le plan, la voie rejoignait la gare du Touquet directement par l'ouest en traversant un terrain qui a été acheté par la suite, vers 1930, par une briqueterie concurrente qui démonta les rails sur ses propres terres...pour couper les vivres au Progrès". La briqueterie dut donc se relier au réseau SNCB par le sud en traversant la rue du Touquet.

Au dépôt des façades, on n'en a jamais placé la toiture, de sorte qu'il ressembla toujours à un quadrilatère muré en briques. On y a stocké, toujours à la main,  jusqu'à 40 sortes de briques.

L'écurie. Entre le "petit stalton" et le "dépôt à façades" se trouvait une petite ferme où vivait le cheval surnomé "Jules". Epuisé d'avoir trop tiré les wagons de la terrasse, "Jules" est mort en juin 1950. 
On racontre que : le "Grand Patron", ancien artilleur sous les armes, se plaisait à conduire avec beaucoup d'énergie,  ce canasson parfois un peu récalcitrant !   Amusant... :  "Jules" détenait un record pour manger du bon grain. .  Evidemment, toutes les poules du Touquet étaient nourries à l'avoine !

Le "petit stalton" fut le bâtiment où l'on fabriqua les premières poutres précontraintes, en 1952. En souvenir : deux petites vibreuses à béton poussées à la main,  des "couvercles" posés, la nuit par dessus les tables pour réchauffer le béton et en accélérer le séchage...

La forge, était un petit bâtiment en briques et tuiles rouges, longeant la piste cyclable. : les premiers mécaniciens y travaillaient dans la pénombre, sur de la terre battue !

Le "premier bureau du patron" se situait dans les annexes de la cantine. 

La villa : Elle servit uniquement de bureau et portait le n° 228 sur le territoire communal de Ploegsteert.  Or, les actuels bureaux sont situés sur le territoire de l'ancienne commune de Warneton et...du côté des numéros impairs de la rue du Touquet.  Voilà pourquoi aujourd'hui les Briqueteries de Ploegsteert ont ce N° 228... introuvable !

Réserve à sciure : Jadis, on trouvait de la sciure de bois partout dans la briqueterie. 
On raconte que : le "Grand Patron" avait un jour fait une grande réclame... si bien que toute la sciure de Belgique arriva au Touquet. Il fallait bien la stocker quelque part !

20:52 Publié dans BRIQUETERIE | Commentaires (2) |  Facebook

Commentaires

Une précision : ces souvenirs m'ont été raconté, il y a belle lurette, par entre autre : André Soenen, Jacques De Simpel, Henri Dezwarte

Écrit par : MDW | 27 août 2012

J'en apprends des choses ,merci Michel

Écrit par : Joseph Dupon | 09 septembre 2012

Les commentaires sont fermés.