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11 mai 2013

"Elles sont bonnes, vos patates ?...."

Alors qu'aujourd'hui, de nombreux et importants convois de pommes de terre passent la frontière en enjambant la Lys au Badou, pour aller approvisionner la nouvelle usine où autrefois on y fabriquait des "jattes". il me revient en mémoire une anecdote qu'avec plaisir je veux vous raconter. Permettez-moi d'actionner mon petit "Rétro-Viseur" et essayez d'imaginer cette péripétie vécue au Bizet, un vendredi matin.

Cela s'est passé dans les années 70.  Au volant de ma première bagnole, une Simca 1100, j'étais allé acheter des "nouvelles pommes de terre" au marché d'Armentières. Combien ? Qu'importe :  Un sac-filet transparent d'une dizaine de kilos, déposé dans le coffre. Pas un sac de jute ! Non, c'était le début du plastic.

Arrivé à la douane, passé la française, je m'approche de la belge.

Capture d’écran 2013-03-23 à 11.19.28.pngL'uniforme est encore en kaki.  J'arrête "mon véhicule", j'ouvre le carreau juste devant le douanier qui patiente que l'heure tourne, les bras dans le dos.
- "Vous avez de la marchandise ?"
Et comme je ne sais pas mentir de peur de devenir rouge-écarlate, et qu'en plus, j'ai bien trop peur de devoir ouvrir le coffre, je réponds :
- "Un peu de pommes de terre".
- "Montez-moi ! "
Je deviens nerveux, car je sens que je risque quelque chose. Quoi ? N' sais pas !  
Quelques secondes plus tard, à deux, derrière la voiture avec le hayon béatement ouvert, nous contemplions mon modeste achat qui sentait bon la terre. Il me regarde,méfiant : 
- "Elles sont bonnes, vos patates ?  Vous avez un certificat ?"
- "Bien sûr qu'elles sont bonnes, sinon je ne les aurais pas achetées au marché d'Armentières !"
Doutant de la sincérité de ma réponse, il appelle son collègue qui tourne en rond et fait les cent pas !
- "Viens voir !  Il passe avec des patates !"
L'autre, peut-être avec une sardine à la manche en plus, ne déserre pas les dents; s'approche, regarde mes patates, hausse les épaules, et... va plus loin !  Le premier, désapprouvé par le second, me lance : 
- "Allez, c'est bon, 'pouvez passer !"

Ai-je profité d'une faveur ? M'a-t-on pris pour un fraudeur ?  Est-il content de lui, ce contrôleur ?  Hélas, cette dernière réflexion est encore aujourd'hui, en vigueur !

Pour votre plaisir, voici deux photos  à cliquer pour vous permettre de comparer les époques.

relief douane belge.jpgMettez les lunettes anaglyphes.

 

 

Commentaires

il y avait aussi les bonnes soeurs a grande cornette de l'hospice d'Armentieres qui passer des paquets de tabac pour leurs petit vieux elle placer ca dans leurs poche immense qui descendait jusqu'a leurs molet, c paquet était mis sous presse ainsi il perdait de leurs volume, elle savait leurs dire quelques petit mot gentil au douanier de service et l'affaire était dans la poche

Écrit par : pauwels | 11 mai 2013

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