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09 janvier 2006

Mon plus beau réveillon

Pour le réveillon de fin d'année, à choisir entre un restau au coin à 50 € ou un petit repas amoureusement préparé, je préfère la solution proposée par quelqu'un qui m'est cher : "On reste à la maison !"

Après avoir consulté les sites de cuisine sur internet, il me proposa une liste d'ingrédients à acheter : oh, de simples produits de base... mais frais ! Pendant ce temps, il retourna surfer sur la toile pour étudier les recettes, non pas par coeur, mais pour s'imprégner de la façon de cuisiner tout cela de sorte qu'il ne doive pas, en cuisine, avoir la tête plus plongée sur une copie que le nez humant les arômes !  Après avoir pris le Champagne en guise de mise en appétit, il se mit aux fourneaux, une bonne trentaine de minutes ! Le temps de tailler trois légumes (poireaux, courgettes et carottes) en julienne, et de les faire mijoter dans une sauteuse,  sous couvercle, tout doucement et sous ma haute et encombrante surveillance ! Les noix St-Jacques à peine grillées, le tout relevé de crème, d'huile d'olive, de cerfeuil et voila... on passe à table pour l'entrée.

Après dégustation et échange des impressions culinaires, voilà mon chef-coq qui repart en cuisine pour la préparation du plat de consistance. L'ananas frais coupé en tranches se fait griller et carameliser, pendant que le magret de canard fait fondre sa peau de graisse dans une poële anti-adhésive ! Ca spite, çà grille, ça embaume toute la maison : plus encore quand il verse une petite rasade vin avec un soupçon de vinaigre xérès, pour dissoudre  les sucs. Tandis qu'il jonglait avec ses casseroles, il mit encore à cuire trois belles portions de tagliatelles fraîches ! medium_magret_canard.jpg

Pendant la dégustation du plat principal, la télé fonctionne en sourdine et distile ses stupides émissions de fin d'année. A plusieurs reprises, on y entend : ".... que du bonheur !" Voilà le nouveau mot parasite sur la langue de tous les présentateurs ! Ils m'énervent !

Par contre, devant moi et dans mon assiette, se déroule une véritable magie, celle de la cuisine avec l'apparition et le mélange de gouts subtils qui excitent mes papilles gustatives. Décidément, mon cuistot d'un soir m'étonne ! Et ça,... ça, c'est du vrai bonheur partagé !

On se réserve un petit temps de digestion ! De quoi en profiter pour déguster un verre supplémentaire de vin rouge, non pas choisi en fonction du plat, mais sur le conseil de mon commerçant vinicole préféré : un Cru 2002 des Premières Côtes de Bordeaux !  Chaque petite goulée... c'est comme un ange qui pisse dans mon gosier !

Vient le moment du dessert. Mon cuisinier de fin d'année avait préparé depuis la matin déjà, un "moêlleux au chocolat" ! Pas bien compliqué mais rudement bon : c'est un genre de 4/quarts où le chocolat noir prédomine ! Il connait mes goûts, le bougre !  Mais, ce n'est pas tout : voilà qu'il se met à mélanger des ingrédients basiques pour me faire une crème anglaise onctueuse vanilliée. Il en nappe une assiette, il y dépose une tranche de "moëlleux", et parsème le tout de quelques écorces de chocolat !   Eh bien.... c'est un délice qui se mange avec.... gourmandise !

Et voilà le travail ! Un réveillon gastronomique qui surpasse de loin tout ce que j'ai mangé le lendemain chez des professionnels !
Conclusion : Le bonheur est dans le pré ! La bonne chère est dans le frais !

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