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18 mai 2006

Qu'est-ce qu'on ne peut pas tout inventer !

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L'autre jour, en parcourant une publicité "toutes-boites"  je tombe sur une promotion en électro-ménager qui m'a autant étonné que fait bondir !  Alors, je me suis mis à regretter le temps passé...celui où...
Les vraies baraques à frites, souvent rafistolées, m'invitaient,  par leur odeur alléchante à déguster sur le champ, par pure gourmandise ou par une réelle faim de loup, ces belles frites dorées, croustillantes et moëlleuses à la fois.
Gosse, je voyais ce marchand de frites avec beaucoup d'envies !  Dans la vapeur de sa graisse bouillante, il transpirait comme un boeuf en touillant dans les bacs de sa grasse friteuse.  Puis, il faisait danser ses frites bien haut comme un jongleur, pour les égoutter ! De ce geste, je les entendais même chanter ! La marchande, elle,  souvent une femme aux formes arrondies, remplissait sans perdre de son écuelle une seule de ces belles petites frites, ces grands sachets coniques en papier, imperméable au gras !  Aussitôt, pour ne pas perdre une seconde, elle me lançait : "beetje zout ?" Sans même attendre ma mimique éberluée, elle tournoyait sur le paquet fumant une boite à sel qu'elle agitait comme des maracas !
"Voila ze..." qu'elle me dit en me donnant avec beaucoup de délicatesse,  ce précieux sachet surmonté d'une élégante "crotte" de bonne mayonnaise ! J'en rattrappe l'eau à la bouche !
 
Au fait, n'y-a-t'il pas un projet de loi qui veut supprimer les "friteries" ambulantes en bordure de route ?

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