le "RÉTRO-VISEUR"

Demain, c'est la rentrée des classes. La belle affaire !

En ce 31 août, je ne peux m'empêcher de songer à ma Maman qui, il y a très longtemps, aspirait ce moment avec une impatience bien affichée qui se manifestait toujours par les mêmes mots répétés chaque année sur un air de soulagement : "Je ne sais qu'attendre la rentrée des classes !".
Silencieux, je boudais chaque fois cette phrase que je considérais comme une punition, une correction.  Mais de quoi, bon sang ? 

Aujourd'hui, je le sais. Une réponse : l'ennui !  Deux mois de vacances. C'est trop long. Même pour... les enseignants !  J'en connais qui le reconnaissent et qui se mettent dans un bon état d'esprit de rentrée, et d'accueil des étudiants pour les aider, neuf mois durant, à se cultiver. à s'élever, à apprendre.

Mais ce qui m'agace aujourd'hui, c'est bien plus le tapage médiatique sur le coût d'une rentrée scolaire. Sur le poids des bouquins à trinqueballer. Sur les cartables à bretelles ou à roulettes. Sur les effets vestimentaires de marques ou "premier prix".  Elles servent à quoi, toutes des discussions ?  La rentrée... c'est pour bosser, non ???
De mon temps, mon matériel classique me servait des années, jusqu'à l'usure ou... la perte, ce qui me désolait amèrement. Aujourd'hui, les gosses et les étudiants doivent d'abord être... à la mode, avec tout ce qu'elle comporte de fluo et d'inutile.
Et trois fois hélas, je ne crois pas que cela changera un jour. Sauf, si les parents refusent de jouer le jeu. Vraiment, cela en vaudrait la chandelle !