le "RÉTRO-VISEUR"

J'entendais l'autre jour, l'échevin du Tourisme s'étonner, voire regretter, du peu de débats relatifs à l'Europe, au cours des campagnes électorales française et belge.

- "On occulte la question de l'Europe, on n'ose plus en parler,..." qu'il disait en substance.

Certes oui, le sujet est certainement trop vaste pour oser en parler avec pertinence sans prendre le risque d'un rejet lors des prochains élections.

Mon humble avis ? L'Europe, avec l'entrée de ces 26 et 27e nations, n'est-elle pas devenue un énorme mastodonde paralysé par sa complexité ! Qui utilise l'Euro ? Qui n'en veut pas ? Qui fait partie de l'accord de Schengen ? Qui ne l'est pas ? Quid de la politique de défense européenne ? Et la politique fiscale européenne... ou sociale ? Et la demande d'adhésion de la Turquie ?

Quant au projet de Constitution, rejeté par référendum en France et accepté par la Parlement Belge, ce n'est pas demain la veille qu'un nouveau texte apparaîtra et recevra l'approbation unanime de tous les pays concernés.

Il ne faut donc pas être étonné que les candidats aux postes de sénateurs ou de députés en Belgique, ainsi que celui de Président de la France hésitent d'aborder le sujet avec assurance ! L'Europe, aujourd'hui... c'est une commission, un parlement, c'est Bruxelles, c'est Strasbourg, et cela leur suffit;  C'est un énorme "machin" qui brasse des milliards, pondent des normes et saupoudrent quelques sous ça-et-là.

Que l'échevin JJ s'interroge de cette absence de discussion européenne, cela m'étonne ! Sans doute que disserter du sujet euro-politique est tout aussi délicat que de parler du sujet comino-scabinal. Et, de plus, je trouve que la Belgique est d'ailleurs bien mal placée pour assurer la promotion d'Union Européenne, alors qu'elle ne parvient pas à accorder ses violons dans ses propres frontières.

Cela n'est qu'un modeste avis... qui n'engage que moi.