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05 mai 2007

Jambon d'Ardenne ? Est-ce une A.O.C. ?

medium_damme_010.jpgComme en témoigne cette pub' pixelisée quelque part en Hollande... le cochon, ça rapporte !

A Libin, une polémique a surgi au sujet de l'implantation d'une nouvelle industrie de production porcine afin de mieux satisfaire... l'appellation d'origine controlée quant aux Jambon d'Ardenne !
En effet, peut-on vraiment savourer la cuisse du cochon qui a servi à la production d'un vrai et authentique jambon fumé qui vient des Ardennes, si ce porc était "flamand" ?

En tout cas, il n'y a pas qu'à Comines-Warneton-Ploegsteert que les riverains réagissent en masse contre ces nouvelles unités de productions porcines. A Libin aussi (entre Rochefort et Neufchateau) 400 personnes se sont réunies pour s'opposer à un tel projet !

 

10:49 Publié dans REFLEXIONS | Commentaires (2) |  Facebook

Commentaires

A lire tant d’histoires de cochons sur les bords de la Lys, je ne puis résister
à vous servir, en alexandrins, , une préparation frugale, humblement imprégnée de Racine(s) à la sauce Woestyn. Un poème pour s’amuser, sans arrière-pensée et, je l’espère, sans arrière-goût ! Puisse-t-il, à vos yeux, ne pas finir en eau de boudin…
P.S. : Ce sont bien des quatrains, mais ils sont parfois désarticulés par la mise en page !



Funestes saveurs de l’amour…

Dora, ne les avions-nous pas gardés ensemble,
Sous verre, tous ces porcelets de porcelaine ?
Mais le jour s’assombrit, nos vœux se désassemblent.
Aux lumières de l’amour succède la haine.

Cruelle, tu as préféré collectionner,
Avec patience, mille tours de cochon !
J’en ai bavé, tu m’as salé, je suis grugé.
Tu me juges trop jeune, trop laid, trop grognon.

De l’Inde tu loues les délices les plus floues,
De l’Europe tu goûtes les perversités.
Victime de ta chair rose, de ton sein doux,
De ton pied tendre, je péris désargenté !

« Tout être a dans son cœur un cochon qui sommeille »,
« Qui frotte le lard se perd », « Qui vivra verra ».
Que me servent ces adages blessant l’oreille,
De la langue tristes rebuts et reliquats ?

Pourrais-je supporter un semblable supplice ?
Par l’habile Cupidon mon cœur embroché
Saigne sans cesser remplissant le saint calice.
Sur le gril de l’oubli, il doit se consumer.

Seul un médaillon je garde de toi, ma belle.
Mais je fendrai le cuir de la mélancolie.
De thym je ferai fumer les divins autels
Pour être délivré de mon amour des truies !

Écrit par : Marc Woestyn | 05 mai 2007

Revenons un peu sur terre, sur celle de nos fameux cochons.

La position des autorités communales est très claire : elle se place du côté de la population locale qui ne peut que s’en féliciter. Les autorités communales retiennent les arguments suivants :

- augmentation des nuisances (charroi, odeurs,…) ;
- dévalorisation des biens immobiliers proches ;
- fragilisation du tourisme cominois mettant en cause les investissements publics ;
- démotivation des privés aux projets à caractère touristique ;
- répartition inégale des entreprises porcines sur le sol belge ;
- hyper-industrialisation fatale pour une si petite entité .


Il n’y a probablement pas lieu de contester le bien-fondé de telles raisons. Mais
les Mountches et les Bas-Mountches peuvent aujourd’hui souffrir d’un petit pincement au cœur…

Ces mêmes arguments que des habitants de (Bas-)Warneton ont défendus bec et ongles lors de la problématique des zonings, n’ont-ils pas été rejetés ou minorés? Et dans les couloirs, n’a-t-on pas usé facilement de l’expression « Nimby » ?

Certes, comparaison n’est pas raison.

Cependant …

Qui oserait aujourd’hui investir dans le secteur touristique à Bas-Warneton et à Warneton, près de la Chaussée d’Ypres ?
Qui pourrait nier l’intensification des nuisances diverses à venir, renforcée encore par la probable A 24 ?
Qui contesterait la dévaluation des maisons environnantes ainsi que le sacrifice de 72 ha de nature et de superbes paysages ?
Et puisqu’il faut bien finir, qui se réjouirait de voir notre petit canton dévoré par d’éventuels ogres industriels profitant des largesses wallonnes, comme c’est déjà le cas ?

Alors, deux poids, deux mesures ? Je ne peux y répondre. On rétorquera bien sûr que dans l’autre plateau de la balance, il y a de quoi rétablir l’équilibre (emplois, rentrées communales).

Je vous invite à méditer et à réagir. Mais en tant qu’amateur de notre langue française, laissez-moi terminer en proposant à nos autorités une formule salvatrice si les cochons devaient peupler en masse notre sol.

De la même manière qu’on a prétendu, sans ironie, qu’il fallait bannir du vocabulaire cominois l’expression « zonings industriels » pour la remplacer par celle de « parcs d’activités », je propose que l’on renonce à évoquer l’appellation de « grosse machinerie porcine » au profit de celle de « Royaume de Siam », « Siam » étant un des noms du cochon !!! Le tourisme n’en serait-il pas relancé ?
« Words, words, words… »

Écrit par : Marc Woestyn | 06 mai 2007

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