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12 décembre 2010

4. A travers bois

Mais ce triste soir de décembre s’acheva lorsque le 1ère Compagnie approcha de ce bois obscur aux arbres nus. Nous empruntions un bon chemin en dur mais bosselé qui s’avançait au milieu des arbres. Attention aux entorses ! bois ploeg.jpgMais il était quand même confortable d’y marcher après les champs de boue traversés  précédemment. C’était comme si nous marchions sur une échelle irrégulière et large faite de bâtons sciés et liés les uns contres les autres, attachés à de grosses branches de chêne.

Les fusées éclairantes allemandes furent lancées en l’air, des belles ombrelles crépitèrent. A chaque détonation, les nouveaux arrivés se penchaient la tête, tandis que les anciens du bataillon  initial se baladaient bien droit, marmonnant parfois : « N’ayez pas peur, les gars ». Le Les anciens leur avaient donné le même conseil, quelques semaines auparavant.

Nous arrivions à une croisée de chemins dans les bois tandis qu’un faisan se mit à caqueter en s’envolant à côté de nous. Des bunkers bien camouflés dans les arbres, des lueurs de brasiers apparaissaient. C’était très réconfortant. Des soldats, en passe-montagne de laine et casqués y trainaient là. bois endormi.jpg
« Quoi de mieux qu’ici, camarade ? » était l’inévitable question. « Pépère ! » était la réponse, tandis qu’on s’allumait une cigarette. La scène se répéta et l’on se sentait chaque fois très heureux à côté de ces braséros remplis de coke en feu. 

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