Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18 décembre 2010

10. Le vent de la peur... sur l'état tampon !

 

Ce vent de la peur, qui siffle plus fort que n’importe quelle bise, se propagea sur tout le front Ouest européen : depuis la mer du Nord jusqu’à la barrière des Alpes. Il envahissait les marais drainés aux alentours d’Ypres, voorpagina96.jpg
il s’attaquait aux désolantes berges du canal de Comines, il s’agitait sur le plateau de Wytschaete, pour envahir la colline de Messines ; il glissait alors vers la plaine d’Armentières pour se diriger vers les mines de charbon et les terrils de l’Artois et traverser ensuite les terres calcaires de Picardie.

Le vent de la peur, tantôt s’amplifiait, tantôt mollissait, affaibli au-delà de la grande forêt de Argonne. Il inquiétait partout des hommes apeurés, rassemblés en masse. Enfin, quand il rencontrait les étendues neigeuses, les ravins, les torrents, les rochers, ce vent de la peut s’arrêtait devant la constellation d’Orion, comme un cocktail de pierres précieuses scintillant devant l’espoir des hommes.

Il faisait encore plus glacial, la veille de Noël. Nous avions été prévenu du péril à s’aventurer entre les lignes du No Man’s Land, pour aller renforcer des postes avancés, disposés en zigzag tous proches de la ligne allemande. En effet, des chicanes de barbelés devaient être remises en ordre. A proximité d’une grange, un appentis servant de séchoir de feuilles à tabac suspendues devait disparaître aussi car il gênait la vue en cas d’attaques.Western_front_1918_german.jpg

 Mais quel risque !  Cela pourrait faire démarrer les mitrailleuses. Cette idée géniale provenait du commandant de brigade afin de préparer une attaque imminente en décembre. C’était comme si quelques hommes amèneraient des paillasses remplies de paille, à poser sur les barbelés afin de les franchir. De même que l’idée de se mettre à casser la glace collée au sol des postes avancés ; Et tout ceci en pleine lune, à 40 yards devant les Allemands !
(cliquez sur la carte ci-dessus pour examiner le "Western Front") 

 

Les commentaires sont fermés.