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28 juillet 2012

Bientôt, un Sacré Quartier pour un sacré boulot !

En attendant le probablement très beau papier de la part de notre amie Marie-France sur son site de "l'Avenir", à la suite d'un interview avec un véritable et truculent  "Briqu'teux" , voici quelques bribes d'histoire du vieux métier de briquetier, comme il t'était autrefois

   
A la Grande Machine  
   
C'est ici que les briques prenaient forme...

L'argile arrivait par le haut et tombait dans un bac pour en sortir sous forme d'un boudin plein. Celui-ci pouvait être de deux grosseurs et partait soit vers la gauche, soit vers la droite en fonction du futur format des briques

A partir des boudins coupés par de fins fils de fer, les briques pleines étaient alors placées sur des planches de bois par des "placeurs". Une spécialité qui exigeait de la part du briquetier un maniement spécial des briques.

   
En courant vers les séchoirs  
   
Ceux qui avaient pour mission de conduire les briques toutes fraîches vers les séchoirs étaient des adolescents qui couraient en poussant les bas wagonnets sur lesquels les briques étaient posées.  Courir ?  Bien sûr... Les briquetiers de la "Grande Machine" payés à la production n'aimaient guère attendre le retour des gamins sinon... la paie s'en ressentait.

Aux séchoirs, d'autres ouvriers, appelés "gameurs" avaient pour mission d'écarter les briques les unes des autres de sorte que le vent puisse facilement les sécher.  Enfin, une dernière manipulation venait retourner les briques sur elles-mêmes de manière à assurer un séchage parfait.

   
Un travail de femmes ?  
   
Parmi les vieilles photos d'archives de la Briqueterie, plusieurs photos démontrent la présence de femmes parmi le personnel briquetier. 
Pourquoi ?
Ce fut surtout vrai pendant la Guerre 40-45, durant laquelle la briqueterie continua à fabriquer  des drains que l'occupant lui força de vendre. 
Durant cette période, la main-d'oeuvre masculine manqua fortement : les hommes étaient prisonnier de guerre en Allemagne, ou se cachaient pour ne point se faire prendre.  Ce sont les femmes qui sont venues travailler à leur place.  Leur tache consistait en l'empilage des briques vertes sur les wagonnets du petit tunnel.  Ou bien, elle placçaient les lattes en bois sur lequelles arrivaient les briques de la coupeuse.

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23 juillet 2012

Qui a connu cette maison ?

Du rond-point des Briqu'teux... allons jusqu'à la Briqueterie où un grand chantier de rénovation est en cours au Centre Social. Ce bâtiment a été construit en 1965 à l'endroit même de l'ancienne cantine : un petit café qui jouxtait une rangée de 6 maisons d'ouvriers. 

cantine_entree-1.jpg

Cela m'a permis de ressortir quelques vieux souvenirs que les anciens briquetiers, s'ils regardent internet, se remémoreront avec nostalgie et souvenir !  

 

A ses débuts, la Briqueterie du Progrès travaillait au rythme des belles saisons et  toute la fabrication des briques se faisait "en extérieur"

La grande question, pour le patron de l'époque était de trouver la bonne date de démarrage de la saison.  Mars, avril, mai ??

Condition impérative : la production ne pouvait pas courir le risque de subir une seule gelée, car en une nuit,  toute la production pouvait être détruite. Les briques mises à sécher  les hangars bas... ouverts aux courants d'air risquaient trop de se fêler.

Un travail saisonnier fait appel inévitablement à une main-d'oeuvre habituée à ce rythme. Elle pouvait être locale tout comme elle pouvait provenir de loin, de Flandre en particulier, à qui la briqueterie offrait aussi un logement, le temps des campagnes. 

C'est aussi la raison d'être de cette demi-douzaine de petites maisons ouvrières contruites en une rangée accolée à la cantine.  Les ouvriers saisonniers y trouvaient là un hébergement sur place.

 IMG_9641-Copier-639x426.jpg(photo : D.Kyriakidis)

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20 juillet 2012

Les chargeurs de briques... à la main !

A Ploegsteert, il n'était pas rare que l'on soit "briqu'teux" de père en fils, tout comme l'étaient, dans d'autres familles, les  tisseurs qui allèrent travailler en France, à Armentières, cité de la Toile. 

Vêtu d'un "bleu" et coiffé d'une petite casquette ronde à visière molle, le briqu'teux se rendait à la briqueterie à vélo, la "musette" sur le dos avec le casse-croûte  et la gourde. 
L'été, à  la pause de midi, les briquetiers se rassemblaient le long du mur de "ancienne forge, en s'asseyant en rangs d'oignons pour manger les grosses tartines garnies d'une belle tranche de lard. Pendant la pause de midi, entrecoupées de blagues, de moqueries, ils se plaisaient à héler, en sifflant,   ces demoiselles timides qui passaient en bicyclette les jupes au vent.Cela leur donnait vraiment du coeur à l'ouvrage pour l'après-midi.

L'hiver, ou par temps pluvieux, la cantine jouxtant la rangée de maisons ouvrières pouvait les accueillir. Aménagée en un ordinaire estaminet d'après-guerre, elle était aussi un  lieu de rencontre privilégié en fin de quinzaine, surtout lorsque les plus assoifés tenaient à venir y placer leur paie... dans le comptoir.  Le lundi était un jour spécial... au point de vue "rendement" : il n'était pas rare de prolonger amplement les libations du dimanche en s'échangeant, dans leur savoureux patois, les toutes dernières nouvelles.

Maintenant... au boulot ! Car le briq'teux savait faire la part des choses !

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Le labeur du briquetier consistait surtout en un travail de manipulation : saisir une brique, fraichement mouillée, bien sèche ou cuite et encore toute chaude pour la déposer là, sur un rayon de séchoir ou sur un wagon,  ou  encore la jeter à un camarade, lorsqu'il fallait les stocker en hauteur.  Un métier dur qui mettait les hommes et des femmes à rude épreuve  car... il fallait suivre la cadence des copains et l'âge n'apportait aucun privilège. L'effort physique, le geste mille fois répété, engendraient fréquemment des maladies professionnelles localisées au niveau des vertèbres rendues douloureuses par la croissance de... "becs de perroquet".

Pour saisir les briques, parfois brûlantes au sortir du four, les briqu'teux  enfilaient les doigts dans des "maniques" en caoutchouc découpées selon un modèle précis dans de grosses chambres à air : un petit morceau pour le pouce, une pièce plus grande pour les quatre autre doigts. Historic web 078.jpg


Le travail s'effectuait au rythme des saisons et les campagnes briquetières démarraient avec l'arrivée du printemps.


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17 juillet 2012

C'était au début et volà la fin !

Restons à la "Terrasse" des Briqueteries de Ploegsteert, c'est-à-dire auprès des argilières que l'on appelle communément, dans la région, les "Trous de Briqueterie". 

Voici quelques photos, encore, pour rendre hommage à ces gens qui ont travaillé, pour certains tout au long de leur carrière, à extraire l'argile.
On reconnaîtra un certain Dezwarte, conduisant l'un des premiers locotracteur, tirant les anciennes "berlines" dont la capacité n'équivalait que la moitié de celle... qui trône au milieu du rond-point du Bizet.

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On reconnaitra aussi, sur la photo couleur, les derniers hommes qui ont oeuvré à la"terrasse", sous la direction de Michel Delarue. C'était à l'été 2001. Après cela, un nouvel excavateur, pimpant neuf et peint en argenté, fut installé non plus sur des rails qu'il fallait "riper" pour reculer et poursuivre l'extraction. Cette énorme machine, plongeant sa chaîne à godets vers le fond de l'argilière, se déplace sur des chenilles... comme celles d'un tank  !  D'où, une impressionnante maniabilité dans ses déplacements et le transfert des ouvriers vers d'autres tâches, dans d'autres départements.  

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15 juillet 2012

Les hommes de la "terrasse"

Le lieu névralgique de ces fameux wagonnets à benne basculante se situait auprès de l'excavateur qui extrayait l'argile des... argilières.  Si aujourd'hui, en longeant la route express, on peut apercevoir l'impressionnante machine qui gratte la terre toujours selon le même principe, plus aucun mouvement d'ouvriers ou de petits trains n'apparaissent.  Tout est mécanisé, automatisé, même... informatisé. 
Mais, cela, c'est le progrès.  Tel était d'ailleurs, il y a plus de 50 ans, la raison sociale de la briqueterie : "Le PROGRES".

Regardons dans notre "Rétro-Viseur", et, selon une édition du périodique "Briqu'Echo", parue en 1978, on se souviendra qu'à l'époque, 700 wagons alimentaient les quatre fours de production.  Cela représentait une quantité d'environ 1400 tonnes.  Toujours en 1978, la réserve de terre  à extraire s'évaluait à 12 ans. C'est dire si, depuis, les Briqueteries ont dû acquérir de nouveaux terrains autour de leurs installations. Sinon, qu'en serait-il advenu ? D'où proviendrait la matière première ?

L'extraction de la terre se résumait par un seul mot : LA TERRASSE. Ce département était dirigé par Jules Laenen, et, la machine était conduite par Albert Claerhout, Joseph et Robert Beele et Jean Loncke. 

Pour les petits trains, quatre convois circulaient  et étaient conduits par Jean-Pierre Van Haelewijn pour la Nufa, Henri Dezwarte pour le Numo, Marcel Vannin pour l'Afma et Stéphane Mahieu pour la Bristal. 
L'entretien mécanique était assuré par Camille Dezwarte et Stanislas Piteljon.

Arrivés à destination, càd à l'entrée des "fours", près de la "trémie", le chauffeur et un compagnon du broyage devaient pousser à l'épaule, et faire basculer ces fameuses bennes pour les vider de leur contenu d'argile.

Bien sûr, au cours des décennies suivantes, d'autres "terrassiers" (qu'il m'est hélas impossible de les citer)  sont venus travailler pour remplacer ceux qui partaient en pension. Ainsi, se transmettait le savoir-faire de ce dur métier, tel que "riper" c'est-à-dire déplacer les voies ferrées !

Quelques photos : 


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10:28 Publié dans BRIQUETERIE | Commentaires (0) |  Facebook

13 juillet 2012

LES PETITS TRAINS ONT RENDU L'ÂME en 2001 !

Sans avoir beaucoup modifié leur petit train-train, ni éliminé leurs secousses et leur vacarme, ils auront sillonné durant près de soixante-dix ans, la tranquille plaine argileuse du Touquet, celle où jadis les fermiers du coin cultivaient patates,  avoine ou betteraves.

 

 

 

L’ère d’un tapis roulant

En empruntant la route RN 58, à l’approche de la sortie « Le Bizet », il est possible de regarder l’étendue du site des Briqueteries de Ploegsteert. L’observateur aura remarqué ces longs et gros tubes d’aluminium qui arpentent le sol  sur  d’interminables hectomètres. L’environnement très verts des anciennes ou actuelles carrières d’extraction s'en trouve quelque peu modifié : signe d’un modernisme obligé.

Dorénavant, les terres argileuses sont acheminées vers les usines de fabrication, par bandes transbordeuses.

Il s’agit là, en fait des couvercles demi-cylindriques qui cachent l’ immense tapis roulant, large d’un mètre qui se déplace à la vitesse de 1,3 m à la seconde.

 

200 tonnes de l’heure

Cette installation a été conçue et installée par la Société CERATEC. Elle aura une capacité de fournir 200 tonnes de terre à l’heure, alors que les petits trains, devenus archaïques, ne pouvaient, au mieux, acheminer 120 Tonnes/heure vers les ateliers de fabrication.

Au niveau des extractions futures, tout a dû être repensé en fonction de l’installation quasi-définitive du tapis roulant . 

 

 

Autour des trous de briqueteries

Ilsce sont ces petits trains que chaque habitant de la région briquetière ploegsteertoise connaît pour les avoir regardés en rêvant comme un enfant..., le temps d’une promenade aux alentours des « trous de briqueteries ».

 

Mais il convient dorénavant de parler au passé ! 
Ces  sympathiques petits convois, fort bruyants, ont effectué, l'été 2001, leurs derniers voyages. En effet, les petits trains ont rendu l’âme durant cette dernière semaine de travail juste avant les congés payés.

Les Briqueteries de Ploegsteert avaient décidé  de procéder à un investissement important : celui de supprimer les voies « Decauville » pour les remplacer par des tapis roulants qui achemineront automatiquement l’argile vers la fabrication.

 

Vers 1930, déjà

Grâce aux nombreux témoignages de M. Jacques de Simpel,  un ancien des briqueteries, nous savons que les premières voies « Decauville » avaient de 60 cm de largeur   

(NDLR : du nom de l’inventeur Paul Decauville, industriel français 1846-1922) ont été installées avant 1930.  A cette époque, les convois de six wagonnets étaient tractés par des chevaux.  Probablement en février 1932, arriva un premier locotracteur monocylindre, semi-diesel (sic) et allumé par mèche,  qui tira des rames de huit wagons. C’était un véritable progrès pour une briqueterie qui portait le même nom. 

Puis, on investit dans un nouveau locotracteur plus moderne, de la marque Moës - Waremme, un engin capable de tirer un train de 9 wagonnets, d'une capacité de 750 litres chacun. 

 

 L'esor de la briqueterie du Progrès qui devient entretemps « Briqueteries de Ploegsteert » fait augmenter le nombre de convoi : elle achète un deuxième, puis un troisième locotracteur.

Le va-et-vient des petits trains se multiplie, l’aspect bucolique de la campagne qui encercle la briqueterie ne perd rien de son charme. Bien au contraire.

Une tonne pour deux épaules

Au cours des années 1960, : les machines deviennent plus puissantes et  les wagonnets augmentent leur contenu :  ils ont une capacité de 1500 l. .  Mais les étroites voies ferrées « Decauville » restent inchangées : les courbes, les aiguillages, les éclisses boulonnées restent toujours pareils.

La forme des berlines, triangulaires à la pointe vers le bas, ne change guère non plus :  elle permet le déchargement de la terre (= 1 tonne) rien que par le basculement du bac poussé par la force  d’un homme !

Certes, ce système d’acheminement de la terre paraissait peut-être d’un autre temps, mais il rendait toujours les mêmes services que par le passé : avec une fiabilité sans faille et une facilité remarquable d’installation néanmoins toujours provisoire.

A la ferraille ?

Aujourd’hui, tout est démonté ; les rails sont retirés. Les wagonnets sont mis en pièces détachées. Le non récupérable est parti à la ferraille. SAUF DEUX WAGONNETS, PROMIS POUR ENJOLIVER LES RONDS-POINT DU BIZET.

Heureusement, car demain, il ne restera plus guère de traces de ces fameux petits trains de terre qui ont roulé durant plus de 70 ans à travers les champs et étangs du Touquet,

 

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12 juillet 2012

Deux wagonnets ont été sauvés de la ferraille !

Content, je le suis !  Et certainement pas le seul !  Ce wagonnet qui trône élégamment au milieu du rond-point du Bizet représente désormais un riche symbole pour le patelin bizétois ainsi que l' ancienne commune de Ploegsteert. 
Mais attention... cette installation n'est certes pas... une innovation puisque...en 2010, un autre wagonnet  avait déjà pris place au rond-point de l' Epine, et ce, avec beaucoup plus de discétion !

Un petit rappel de ce que l'ami Didier écrivit sur son blog, à l'époque. Intéressant à relire, avec les commentaires !

Wagonnet-épine-300x183.jpgCliquez sur la photo pour en savoir plus ! 

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11 juillet 2012

Il sillonnait la campagne du Touquet !

Que de discussions pour cette benne basculante, installée en ce début juillet 2012, sur le rond-point du Faubourg du Bizet !  
Qui est à l'origine de quoi ? Qui est intervenu pourquoi ? Mais peu importe de savoir qui a fait quoi !
Cette "berline", telle qu'on l'appelait communément entre "Briqu'teux", représente beaucoup pour tous ceux qui ont travaillé aux Briqueteries de Ploegsteert. 

Ce magnifique symbole, joliment mis en valeur, m'a poussé d'une envie  : celle d'ouvrir les pages de mon Blog pour évoquer la vie du Briquetier ! 

Au Touquet, elle commença après la guerre 14 - 18 !   La région du front complètement dévastée, il fallait tout reconstruire !  TOUT !   Et en briques !  

Pour commencer, voici un petit clip qui illustre la vie de ces wagonnets, accrochés en un "petit train" qui sillonnait, année après année, la campagne du Touquet....

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08 juillet 2012

Quel est le message de cette photo ?

carnaval de binche 2009 539.JPG

Il suffit de cliquer sur la photo pour entrer chez "Carnegie" !
Si si, allez-y !  Cela ne fera tort à personne !