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30 mai 2013

Une rue riche de souvenirs !

La "rue de l'Eglise" ?  Aah, la rue de l'église !  Je me souviens de la haute importance accordée à la première lettre de ce nom de rue : E ou é de laquelle dépendait entièrement le sens accordé à ce mot !  Au collège, si on ne badinait pas avec l'amour, on ne mégotait pas sur l'orthographe liturgique. Surtout celle-là.

Autrefois, cette rue était en "cul de sac". Quel qualificatif grossier pour une rue qui connut tant de bondieuseries ! C'était au temps où les processions existaient encore et que le curé cloturait en exhibant l'ostensoir sous le baldaquin porté par les marguilliers. Les écoliers habillés de robes soyeuses pour représenter les anges ou les saints du paradis, suivaient la Fanfare St-André jouant une marche lente et solennelle. Au passage de la procession, les  fidèles-habitants s'agenouillaient sur leur seuils, se signaient après s'être affairés à pavoiser et décorer leur façade d'un drapeau ou d'une statue illuminée de bougies pour imiter d'adorables petits autels.

Sur les deux photos anciennes, dont l'une nous rappelle les 50 années et les dévouées Petites Soeurs de la Providence, on peut remarquer l'aspect architectural qu'avait l'école des Garçons, d'où fut arrêté l'instituteur Paul Rose. Observez aussi la salle du patronage et la joliesse de la maison à balcon, réservée au chef de l'école

Tout cela a bien changé !   Je vous laisse à vos souvenirs ! 

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soe 4.jpgVoici aussi une photo 3D d'aujourd'hui : La rue de l'Eglise n'est en effet plus ce qu'elle a été ! Elle offre du stationnement et un accès au quartier des Pâquerettes ! relf.jpg

 



23 mai 2013

Nos aïeuls ne reconnaîtraient plus leur Bizet !

Dommage que les vieilles cartes-postales, illustrant des vues oubliées ou disparues, ne ressortent pas mieux de leur cachette ! Cela permettrait à tous de se mieux se rendre compte des changements opérés dans nos rues, depuis plus d'un demi-siècle. Nos petits-enfants pourraient aussi s'imaginer l'allure que leur village présentait autrefois, "dans l'ancien temps" : avant l'ère de l'automobile, avant l'ouverture des frontières, avant l'arrivée de la société de consommation à outrance.

Capture d’écran 2013-03-23 à 11.13.10.png 

L'ancienne photo présentée ici, montre la rue d'Armentières, pavée, vue vers la France. Avec, dans le fond, les barrières douanières et les maisons de rangée construites par de talentueux maçons qui étaient fiers de leur boulot ! Sur la droite, l'entrée d'un estaminet "La Belle-vue", où l'on dégustait déjà la bière Van Uxeem. Puis, dans ce même café, vint s'installer un coiffeur, "Roger", qui coupait les cheveux ou rasait la barbe des clients qui, en attendant leur tour, buvait, discutait, jouait au billard. Dans l'entrebaillement de la porte, un homme, assis sur une chaise, tuait le temps... à "regarder les passants", pour reprendre l'expression typique de ce loisir.

Tout cela a bien changé. En témoigne cette photo que vous pouvez regarder "en relief", à l'aide de lunettes "rouge (G) et bleu(D)".

 

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11 mai 2013

"Elles sont bonnes, vos patates ?...."

Alors qu'aujourd'hui, de nombreux et importants convois de pommes de terre passent la frontière en enjambant la Lys au Badou, pour aller approvisionner la nouvelle usine où autrefois on y fabriquait des "jattes". il me revient en mémoire une anecdote qu'avec plaisir je veux vous raconter. Permettez-moi d'actionner mon petit "Rétro-Viseur" et essayez d'imaginer cette péripétie vécue au Bizet, un vendredi matin.

Cela s'est passé dans les années 70.  Au volant de ma première bagnole, une Simca 1100, j'étais allé acheter des "nouvelles pommes de terre" au marché d'Armentières. Combien ? Qu'importe :  Un sac-filet transparent d'une dizaine de kilos, déposé dans le coffre. Pas un sac de jute ! Non, c'était le début du plastic.

Arrivé à la douane, passé la française, je m'approche de la belge.

Capture d’écran 2013-03-23 à 11.19.28.pngL'uniforme est encore en kaki.  J'arrête "mon véhicule", j'ouvre le carreau juste devant le douanier qui patiente que l'heure tourne, les bras dans le dos.
- "Vous avez de la marchandise ?"
Et comme je ne sais pas mentir de peur de devenir rouge-écarlate, et qu'en plus, j'ai bien trop peur de devoir ouvrir le coffre, je réponds :
- "Un peu de pommes de terre".
- "Montez-moi ! "
Je deviens nerveux, car je sens que je risque quelque chose. Quoi ? N' sais pas !  
Quelques secondes plus tard, à deux, derrière la voiture avec le hayon béatement ouvert, nous contemplions mon modeste achat qui sentait bon la terre. Il me regarde,méfiant : 
- "Elles sont bonnes, vos patates ?  Vous avez un certificat ?"
- "Bien sûr qu'elles sont bonnes, sinon je ne les aurais pas achetées au marché d'Armentières !"
Doutant de la sincérité de ma réponse, il appelle son collègue qui tourne en rond et fait les cent pas !
- "Viens voir !  Il passe avec des patates !"
L'autre, peut-être avec une sardine à la manche en plus, ne déserre pas les dents; s'approche, regarde mes patates, hausse les épaules, et... va plus loin !  Le premier, désapprouvé par le second, me lance : 
- "Allez, c'est bon, 'pouvez passer !"

Ai-je profité d'une faveur ? M'a-t-on pris pour un fraudeur ?  Est-il content de lui, ce contrôleur ?  Hélas, cette dernière réflexion est encore aujourd'hui, en vigueur !

Pour votre plaisir, voici deux photos  à cliquer pour vous permettre de comparer les époques.

relief douane belge.jpgMettez les lunettes anaglyphes.

 

 

10 mai 2013

Découvrez... l'Art des Champs !

Notre ami Marial DC, ne m'en voudra d'avoir effectué une capture d'écran, lorsqu'est apparue cette magnifique photo, prise de La-Haut. A chacune de ses parutions, ce photographe volant de la Vallée de Lys  nous dévoile des beautés insoupsonnées que recèle notre belle enclave que l'on croit connaitre comme sa poche.

Cette photo, que vous pouvez admirer en grand en cliquant dessus, témoigne d' un talent jusqu'ici, tout à fait méconnu. Je veux dire : "L'ART AGRICOLE" . Il ne s'agit pas de "L'Amour est dans le pré", mais tout simplement de l'amour de la terre et du travail bien fait. 

photo M. De CampenaereOn peut ne pas aimer l'art contemporain, mais celui-ci que vous avez sous les yeux, offre une pureté des lignes réglée comme du papier à musique. 

J'apprécie !  Et vous ?

04 mai 2013

On n'a plus rien à déclarer !

"Passer la douane..." : une expression devenue obsolette depuis le 1er janvier 1993, jour qui vit la disparition des douaniers aux postes frontières franco-belges. Il fallut pour cela, que l''Europe, (si on peut l'appeler ainsi) acceptait la libre circulation des marchandises à l'intérieur de ses limites européennes.

Comment cela se passait avant cette date ?  Oh lala !  Que de souvenirs. 

Plantons d'abord le décor... d'il y a cinquante ans.  Comme en témoigne cette photo prise à la douane française du Bizet, la frontière entre les deux pays se remarquait surtout par des barrières qui pouvaient se baisser et barrer la route aux automobiles. Elles étaient bien moins nombreuses, c'est vrai !  Pour les douaniers, il leur fallait surtout contrôler les petits "fraudeurs" qui tentaient d'épargner quelques sous en "passant" du tabac (provenant de Belgique), ou de l'alcool (provenant de France).
LeBizet-PloegsteertFrB-F.jpgA l'arrêt d'autobus tout proche, quelques minutes avant le départ pour Armentières, l'agent douanier de faction entrait dans l'autocar pour vérifier le contenu des sacs à main de ces Dames ou les musettes de ces Travailleurs, en espérant prendre quelqu'un en flagrant délit de fraude ! Une inspection fébrile et des voyageurs potentiellement suspects.  
Pour les frontaliers-cyclistes, souvent fraudeurs, l'important était de garder son sang-froid à la question :
- "Quelque chose à déclarer ?"
- "Non, rien
- "Bon, allez !"
C'est vrai qu'ils et elles avaient plus d'un tour dans leur sac : dissimuler le paquet de toubac écrasé sous le couvre-selle du vélo; ou glissé dans l'invisible "poche de fraudeux"... accrochée sous les jupes.

Combien sont les familles bizétoises, à l'approche des fêtes de Communions, qui ne sont pas allées s'approvisionner en vin et rhum, à proximité du.... "Coulomb" ?


relief douane noto.jpgJ'arrête là quelques-uns de mes souvenirs de jeunesse. Libre à vous, amis lecteurs, d'en dénicher d'autres et de nous les faire revivre.

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2013 -  Le lieu, aujourd'hui, ne ressemble plus à ce qu'il était vers les années 50. La salle Palate que l'on reconnaissait à droite, a disparu. Place aux bagnoles...! n'Y a plus de douaniers, plus de contrôle. C'est l'Europe...  et c'est à qui passera la premier pour aller faire le plein de... "cloppes" !

(cliquer sur la photo et regarder avec les lunettes anaglyphes)