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14 avril 2014

En 1976… on ne s'imaginait pas !

J'en conviens,… "c'est un peu disparate tout cela" !
Les photos que je vous présente dans cette série ne suivent aucun ordre logique, chronologique ni historique. Simplement, j'essaie de faire revivre ce qu'était le patriotisme d'il y a une quarantaine d'années, à Ploegsteert-Le Bizet, en comparaison de ce qui se déroule aujourd'hui. 

De plus, si ce "Rétro-Viseur" peut permettre à ces braves Anciens Combattants Belges ou Français des deux guerres,  de ressusciter durant quelques heures auprès de leur famille, j'en suis fort heureux. Dans quelques mois, on se taira au profit des… foot-balleurs de l' UEFA (pas de l'UFAC)

Notre photo d' aujourd'hui :  le 11 novembre 1976. Les Croix de Feu, à l'église. Il n'en restait plus que cinq : Emilien Guillebert, Louis Spanninck, Alfred Dutho, Amédée Vandecasteele et Marcel Duhayon. 
Témoignage de M. Duhayon que j'écrivais dans le Nord-Eclair :  
"Nous étions au canal Gand-Terneuzen. Cela faisait deux ans et demi que je n'avais plus vu ma famille. Lorsque nous avions appris la nouvelle, que la guerre était finie, quelle immense joie ce fut pour nous ! Vous comprenez…" Etait-ce le froid, ou l'émotion… mais soudain ses yeux s'embuèrent. Sa mémoire faisait un bref recul de 58 ans. 
Il faut vraiment être des anciens pour comprendre. Que les jeunes en fassent tout au moins… l'effort" !

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13 avril 2014

Le port de médailles recommandé !

Ayons, aujourd'hui, encore un regard dans notre modeste petit "Rétro-Viseur" pour se remémorer ce qu'étaient les fêtes  patriotiques d'il y a 40 ans. 
Cette année-là, 1974, l'UFAC vécut sa journée commémorative au Bizet débutant par la messe, suivie de la remise des distinctions honorifiques devant la stèle dédiée à Paul Rose. Puis, en cortège, précédé par la Fanfare St-André, le groupement accompagné des personnalités locales alla déposer une gerbe au Monument aux Morts. Enfin, la journée se termina par un vin d'honneur suivi du traditionnel banquet servi au local de l'association, l'Hostellerie de la Place à Ploegsteert. 

A l'époque, détail intéressant, il était recommandé aux membres de porter les médailles. Ainsi, il n'était pas rare de voir des anciens combattants à la veste déformée sur la gauche par le poids des médailles y accrochées. 

Quels avaient été leurs faits d'arme pour recevoir autant de médailles ?  De l'héroïsme, du courage, du respect patriote, de la bravoure, de la fidélité, du dévouement, de l'emprisonnement, de l'anciennementé ?

Comme tout collectionneur, les anciens combattants collectionnaient aussi leurs bijoux et les exhibaient fièrement !

Pour rappel : les décorés de ce jour-là furent : Fernand Butaye, André Dewaele, Joseph Lamote, Raymond Lalau, Adrien Notredame et Maurice Odent.  

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10 avril 2014

Tout démarrait avec les honneurs aux couleurs !

Revenons à la cérémonie commémorative des "Poilus de France"… d'il y a 40 ans !
A ce temps-là, la journée commençait toujours par un passage en revue des couleurs nationales, portées par de fiers et dévoués  porte-drapeaux. Le président y tenait beaucoup : c'était une forme très respectueuse d'accueillir ses invités et les personnalités politiques. Et… attention délicate : ils n'hésitaient pas leur serrer la main !
La photo ci-dessous révèle un détail qui mérite d'être souligné : parmi les drapeaux, repérez celui des… "Gars de la Lys" !

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08 avril 2014

"Les Poilus de France se souviennent"… tel était le titre du N.E.

Voici la plus ancienne photo que j'ai prise de la cérémonie des Poilus de France, vers la mi-mai 1972.
Autrefois, les groupements patriotiques ploegsteertois s'organisaient ainsi : 1er dimanche de mai, pour l'Union Fraternelle des Anciens Combattants (Belges), 2e dimanche de mai : les "Poilus de France" qui comprenaient 400 familles réunissant les anciens combattants de 14-18 et de 39-45, les anciens d'Afrique du Nord ainsi que les Français résidant en Belgique. 
La bonne entente voulait aussi que les cérémonies se déroulaient une année à Ploegsteert, la suivante au Bizet. Ainsi, les Vrais Amis officiaient chez eux, de même que la Fanfare St-André chez elle. Pour les deux curés : ils se répartissaient les célébrations eucharistiques de la manière la plus équitable qu'il soit. 

 

Sous la présidence de feu Robert Lebelle, les discours prononcés lors du vin d'honneur étaient longs, nombreux et très attentionnés à l'égard des personnalités présentes : MM. Hirnt, consul de France à Tournai; Y.Lebrun, conseiller supérieur; G.Hazebrouck, maire d'Armentières; L. Bullus, président des sauveteurs;  Dekeyzer, président d'Armentières; A. Laroye, bourgmestre de Ploegsteert;  O. Loridan, échevin à Warneton, Dewart, adjudant-chef, ainsi que des échevins et conseillers communaux….. A l'issue de la cérémonie, l'on rendit encore hommage à la tombe de R. Clatot, ancien président. 

 Dimanche dernier, l'actuelle Entente Patriotique a programmé de célébrer une journée commémorative unique en réunissant les deux groupements autour du même monument. 
Pourquoi ?   Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais…s'il n'y a plus de combattants, autant...

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05 avril 2014

LE MEMORIAL ! ! !

Cet impressionnant édifice en pierres blanches, en forme de rotonde, construit pour se souvenir de plus de 11.000 soldats britanniques disparus  À JAMAIS dans les boues ensanglantées du sud de la Douve, pendant a Première Guerre Mondiale, servait, jusqu'en 1981, uniquement de décor aux bois de la Hutte. 

C'est durant cette année-là, que les Ploegsteertois ont vraiment pris conscience de la présence commémorative de ce mémorial. "Cinquante années", il fallait bien célébrer l'anniversaire de son inauguration par le prince Léopold, qui devint le 4e roi des Belges, trois ans plus tard. 

Avant 1981, de mémoire de Ploegsteertois, jamais la moindre cérémonie s'y déroulait. Il a fallu cet mémorable week-end de fin mai 1981, mis sur pied par un comité composé de Jo Verhaeghe, Michel Debacq, Pierre Woestyn, Fernand Dauchy, Christian Maes, Robert Knockaert, Jean-Claude Walle et MDW (eh oui) pour que démarre cette sensibilisation et cet attachement à l'attention du Mémorial. 

Voici une photo de ce dimanche 31 mai 1981 et un clip-souvenir qui permettra de revoir cet inoubliable week-end. 

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03 avril 2014

Ont-ils préféré de se taire ?

Comme promis hier, permettez-moi de vous proposer une nouvelle réflexion.

Voici une photo qui rappelle ces sympathiques visites que l' UFAC (Union Fraternelle des Anciens Combattants) faisait, lors des anniversaires de la Victoire (8 mai 45)  ou de l'Armistice (11 nov 18),  aux pensionnaires de la Maison de Repos de Ploegsteert, qui était tenue à l'époque par des Relgieuses.

Ces "Petits Vieux" que l'on voit attablés ensemble, étaient pour la plupart tous des Combattants de l'Yser en 14-18.
Parmi la délégation, on reconnaîtra entre autres : MM. Lalau, Singier, Dezeure, Claerhout, Dewart, Hof, Van Ruymbeke, ainsi que des conseillers de la Commission d'Asistance Publique (=CPAS).

Je l'admets. C'est vraiment de la vieille histoire. Mais leur souvenir mérite d'être réveillé, non ? 

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21 février 2014

Des panneaux annoncent déjà la Trève de Noël !

Déjà, oui, la Reconstitution de la Fraternisation entre les belligérants de 14-18, à St-Yvon, est annoncée sur Comines-Warneton.

Voici le document unique, de Bruce Bairnsfather, qui détermine précisément l'endroit de cette rencontre historique.  C'est bien dommage, elle ne réussit pas à stopper net et définitivement les hostilités.

bairnsfather-image021.jpgIl s'agit d'un croquis dessiné sous forme d'une carte, portant des mentions écrites par le lieutenant caricaturiste.  On peut y lire, entre autres :
- ma première nuit en tranchées et confection de mon premier abri
- maison où j'installai mon abri sous le plancher et dessinai le premier "fragment"
- là où je vécus la Noël 1914
- Où je rencontrai et parlai avec "l'affreux Fritz" et "le haineux  Henrich"
- champs de navets gorgé d'eau
- lignes allemandes et britanniques
carte st-yve2.jpgGrâce à un petit montage de ce croquis sur un plan-satellite Google d'aujourd'hui (100 ans plus tard !) il est possible de repérer les chemins, et la mare avec précision, non loin où s'est déroulée cette fraternisation. En 1994,  les Kakhi Chums, après une toute premiière "re-acting",  y ont planté une croix, garnie aujourd'hui de ballons de foot et de poppies.

carte st-yve4.jpgSur son plan sommaire, Bruce Bairnsfather y a également indiqué les lignes de tranchées allemandes et britanniques, qui correspondent au tracé exact d'un plan officiel d'époque. Respectivement, entre les lignes bleues et rouges, le NoMans-Land… sur un champs de navets, gorgé d'eau, les Soldats ennemis se rejoignirent pour une Trève de Noël, hélas, bien trop courte.

Pour voir les montages cartographiques en grand, cliquez dessus !   

15 février 2014

Ils vont célébrer l'anniversaire de la mort d'Albert Ier

Le 17 février, les patriotes cominois vont à nouveau se réunir autour des monuments puis et autour d'un verre pour honorer la mémoire du Roi-Chevalier Albert Ier, celui-ci qui commanda l'armée belge durant la guerre 14-18.

Mais qui était-il vraiment, ce 3e roi des Belges, "roi-chevalier", et mari d'Elisabeth : seules notions dispensées à l'école !  (Il y a 50 ans !. Mais, en dit-on plus aujourd'hui ?)

Le site "Herodote.net", né en 2004, nous dit tout ! Voici ce qu'André Larané nous propose de lire pour en savoir plus .

 

Quand Albert 1er devient le troisième roi des Belges, le 23 décembre 1909, à la mort de son oncle Léopold II, la monarchie est au plus mal, frappée par l'impopularité de l'ancien souverain.

Il a scandalisé ses concitoyens par ses frasques mais il a aussi donné à la Belgique, État improbable, un statut de «puissance planétaire» grâce à ses entreprises coloniales.

 albert_1910-1.jpgAlbert 1er va quant à lui restaurer l'honorabilité de la famille royale.

Il va surtout, dans les épreuves de la Grande Guerre, offrir à la monarchie ses lettres de noblesse et installer la Belgique à l'avant-scène de la diplomatie européenne.

Son courage et son engagement au service de la paix lui ont justement valu le surnom de «roi-chevalier».

Du bonheur conjugal à la guerre

Quand il est appelé sur le trône, à 34 ans, Albert est déjà un homme mûr. Marié à Élisabeth, duchesse en Bavière, il a trois enfants : Léopold, qui succèdera à son père, Charles, qui assumera la fonction de régent, et Marie-José, dont le mari deviendra le roi d'Italie Humbert II.

La famille offre l'image du bonheur conjugal, de quoi rassurer les Belges après les turpitudes de la fin de règne de Léopold II. Tout bascule avec l'invasion de la Belgique, État neutre, par l'armée allemande, le 4 août 1914.

Le roi prend le parti de résister et exige d'assumer sa prérogative de commander l'armée. En octobre 1914, comme le général Joffre lui ordonne d'évacuer la Belgique avec les débris de son armée, il décide de n'en rien faire et  prend la décision inouïe de se replier sur la ligne de l'Yser, le dos à la mer.

Sur ce territoire grand comme un mouchoir de poche, protégé de l'invasion par l'ouverture des digues et l'inondation de la plaine environnante, il va dès lors résister à l'occupation pendant toute la durée de la guerre.

Albert 1er mène en parallèle une action diplomatique vigoureuse dans le but d'aboutir au plus vite à une paix de compromis. Il soutient le pape Benoît XV dans ses tentatives de conciliation et, en 1917, engage les jeunes princes Sixte et Xavier de Bourbon-Parme dans la plus grande négociation secrète de la guerre, avec la complicité de l'empereur d'Autriche Charles 1er. 

Les deux officiers ont l'avantage d'être les frères de Zita, épouse de Charles 1er et vont user de cette relation familiale pour transmettre les messages entre les négociateurs des deux camps. La négociation va échouer au bout de quatre mois, du fait en particulier du refus de l'Italie de renoncer à ses prétentions territoriales !...

Enfin, le 22 novembre 1918, le «roi-chevalier», la reine et leurs enfants font une entrée triomphale à Bruxelles.

Le devoir

Sans attendre la libération complète du territoire, le 11 novembre 1918, au château de Loppem, le roi reçoit les représentants des principaux partis et met sur pied un gouvernement d'union nationale en vue de reconstruire le pays.

Il soutient l'instauration du suffrage universel, à partir de vingt-et-un ans, qui sera voté en décembre 1918. Il donne aussi son aval à la création, à Gand, d'un établissement d'enseignement supérieur en néerlandais.

Albert 1er intervient comme il va de soi dans les tractations qui vont mener au traité de paix de Versailles, le 28 juin 1919.  À la grande différence des Français et deClemenceau en particulier, il refuse d'accabler l'Allemagne, digne en cela aussi de son surnom de «roi-chevalier».

Il ne veut pas que soit soulevée la question des atrocités allemandes commises sur son territoire en août 1914 et regrette que son armée participe à l'occupation de la rive gauche du Rhin. Il obtient que soit abrogé le statut de neutralité de 1831, qui a si mal servi la Belgique. Mais c'est à son corps défendant que son pays annexe les districts d'Eupen et Malmédy, en partie francophones et germanophones (ainsi que les petites colonies allemandes du Rwanda et du Burundi).

Deux ans plus tard, il concourt à la signature, le 25 juillet 1921, du traité instituant l'Union économique belgo-luxembourgeoise avec le grand-duché de Luxembourg.

C'est une très lointaine préfiguration du Benelux institué le 5 septembre 1944 avec les Pays-Bas.

Quelque peu las, le roi n'aura pas le loisir de vieillir. Parti en solitaire pour l'ascension d'une aiguille, à Marche-les-Dames, près de Namur, il fait une chute mortelle le 17 février 1934. Il n'a pas encore 59 ans.

Son fils Léopold III (33 ans) lui succède. Servi par la popularité de sa belle épouse, la reine Astrid, il ne témoignera pas, pendant la Seconde Guerre mondiale, du même courage que son père et sera à l'origine d'une grave crise monarchique.

18 janvier 2014

Charlot aurait-il pu jouer avec Old Bill ?

La Première Guerre mondiale fut la première à s'enliser dans les tranchées, et la dernière pour laquelle les jeunes soldats sont allés se battre avec “enthousiasme”. Mais après celle-ci, il n’y eut plus guère  de « soldats-gentlemen". Elle fut aussi la première à utiliser la mécanisation industrielle, à découvrir le gaz meurtrier pour attaquer l'ennemi et lui infliger une lente agonie. 

Cette “guerre 14-18” marqua la fin d'un monde florissant,  d'une insouciance, ou tout simplement d'un mode de vie, connu sous le nom "La Belle Epoque". Après l’Armistice, tout fut à reconstruire. Ce nouveau départ,  Charlie Chaplin l’appela "Modern Times", les Temps Modernes.  (texte extrait et traduit de "The First and the Last")

Bruce Bairnsfather en fit une belle illustration.

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12 janvier 2014

Prendre de la hauteur, c'est voir à la 3e dimension !

Cette année-centenaire du début des hostilités du premier conflit mondial nous amène à scruter plus pronfondément tout ce qui touche la Guerre 14-18, un événement historique dont il a fallu deux générations pour que, dans les écoles, on daigne à en parler un peu. 
Non, mais c'est vrai, quoi !...  Nos écoliers sont plus en droit de savoir la raison des cimetières britanniques qui "ornent" notre région que de connaître le nom de la tribu que dirigeait Ambiorix, 54 ans av JC. 

De mon temps, cela relevait du cours d'histoire, dont beaucoup de chapitres étaient tabous ! Puis, l'enseignement inaugura par "l'Etude du Milieu" qui permit de donner le goût de la géographie, la science, l'histoire.  Aujourd'hui, la notion de "Devoir de Mémoire" devrait nous sensibiliser plus encore sur ce qu'a été Notre Histoire, celle qui a amené la construction de l'Europe, bien difficile à mettre au point et surtout, pour éviter d'autres guerres !

Notre ami Martial DC vient de publier sur son blog quelques splendides photos prises en vol. Une m'a particulièrement touchée : la voici.

Capture d’écran 2014-01-12 à 15.48.48.png Il a gelé "blanc". Deux arbres reflètent la  splendeur d'une aurore rougeâtre. Dans l'ombre, la petite mare glacée : vestige d'un réel trou d'obus. Bien alignées, les stèles blanches invitent au recueillement. 

Pourquoi écris-je tout cela ?
Souvent, j'y passe lors de mes "plus belles promenades de Plugstreet", mais jamais je ne m'étais imaginé que, dans ce cimetière, il restait encore autant de place !  

Comme s'il n'y avait pas eu suffisamment de morts ?

Merci à Martial de nous permettre de prendre de la hauteur, comme si c'était en 3D, pour regarder autrement ce qui nous est devenu presque... banal.  

22 décembre 2013

Un dessin pour "Joyeux Noël"

Old Bill, personnage légendaire inventé par Bruce Bairnsfather lorsqu'il était à Ploegsteert, pendant l'hiver 1914 - 15, semble avoir vécu bien d'autres péripéties que celles que connurent les  Soldats Britanniques, terrés dans les tranchées creusées au nord de "Plug-street - Wood". Au St-Yvon, exactement.

La "Christmas Truce", (Trève de Noël) qu'il décrivit dans "Bullets and Billets" constitue aujourd'hui un événement historique que, par Devoir de Mémoire, ma ville de Comines-Warneton s'oblige à commémorer.

Afin de décorer mon modeste "Rétro-Viseur" pour la Noël, je vous propose ce dessin de Bruce Bairnsfather dont la légende dit :

"Si tu veux tenir encore un moment cette escabelle branlante, camarade, je vais couper une branche pour toi !" 
 

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04 décembre 2013

Suivi de deux minutes de...

Ce prochain premier vendredi de décembre, le Mémorial de Ploegsteert connaîtra sa traditionnelle cérémonie du LAST POST. 
Si sa mélodie vous émeut, regardez et écoutez ce clip. C'est d'un tout autre genre du nôtre. 
A voir jusqu'à la dernière image !

 

14 novembre 2013

J'ai fini mon Devoir.

Mais non !... Je n'ai pas fini ! Il me faut poursuivre ce Devoir commencé, il y a huit ans, grâce à mon blog baptisé par la suite : "Rétro-Viseur" ! Mais que dis-je ? Ce Devoir, je l'ai entamé en 1981, lors du Cinquantenaire ! Puis repris en 2000 en aidant à la réalisation de ce 1er théâtre déambulatoire initié par JJ-VDB. Rendu curieux par le scénario de "Reviens-vite, je...", j'ai fouillé sur la toile et y ai découvert une véritable mine de renseignements.  Après de laborieuses et fidèles traductions, j'ai toujours partagé mon émotion. L'avez-vous ressentie, vous aussi ?

Le montage ci-dessous, à partir d'un cliché de mon ami Walter, pourrait représenter l'explosion de la dernière des mines qui n'a pas sauté, le 7 juin 1917, du côté de St-Yvon !  

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05 novembre 2013

Le Devoir de Mémoire commence et finit quand ?

Alors que ma ville s'apprête à inaugurer son Centre "Plugstreet 14-18", la Wallonie semble se réveiller pour crier haut et fort que la Guerre 14-18 ne s'est seulement et uniquement déroulée en... Flandres. 
Que ce ne fut point une invasion allemande contre la Flandre, mais à travers toute la Belgique, sans distinction du dialecte local parlé dans les villes conquises. Sans différences entre soldats belges ou... qu'ils fussent francophones ou flamands, qu'ils fussent commandés par des officiers francophones ou néerlandophones.

L'Histoire de Belgique, récente, enseignée à l'école ou vulgarisée par les média est tellement rudimentaire, qu'aujourd'hui, une méconnaissance des événements qu'ont vécu nos aiëux, présente des lacunes affligeantes.

Il fallut donc sensibiliser grandement l'opinion au "Devoir de Mémoire" pour que ces carnages meurtriers, dont ma ville en porte de nombreux stigmates, ne sombrent point dans l'oubli et l'indifférence.

Grâce au clip qui suit, j'émets simplement une pensée pour les Petits Belges, Soldats au service de leur Patrie, qui y ont perdu la vie ou ont mérité la "Croix de Feu".

Warnetonnois, Fernand, a connu le Front de l'Yser 14-18. Alors que l'Allemagne envahit la Belgique, tandis que l'armée belge ne peut que se replier derrière l'Yser, son dernier retranchement. En octobre 1914, l'éclusier Geeraert proposa à l'Etat-Major belge qui suggéra au Roi Albert I, d'ouvrir les vannes des écluses de Nieuport permettant ainsi, à marée montante, d'inonder toute la plaine de Flandre pour stopper l'avancée de l'armée du Keiser Willem II. Le Westhoek resta dès lors infranchissable jusqu'en 1918. L'armée impériale allemande se concentra donc autour d' Ypres pour débuter une guerre de position... de tranchées. Chez nous, les Britanniques leur firent face vaillamment, mais au prix de combien de vies ?.  

Les soldats Belges, qui étaient flamands et francophones, avec l'appui de Français, tinrent bon sur ces polders inondés. Ils immortalisèrent le décor en photos. En voici quelques unes laissées par un de mes oncles. 

 

 

 

03 novembre 2013

Ils sont des milliers et des milliers, des "Mac Bride"

A écouter en silence.
Tout en lisant les sous-titres pour comprendre.

 

20 octobre 2013

Comment les soldats de 14-18 arrivèrent chez nous ?

Au hasard de mes périginations sur Internet, je découvre une vidéo "qui date" et qui entre dans l'air du temps, à... Plugstreet !   En voici la traduction de présentation : 

Pendant la Première Guerre mondiale, les alliés se mirent à construire des voies  de chemin de fer dans toute la France pour transporter hommes et fournitures. La méthode la plus rapide de l'époque  fut d'installer un réseau de deux pieds (60cm) de ligne à voie étroite. (NDLR : comme les "petits trains Decauville des briqueteries")

Nous voyons d'abord les hommes de l'armée britannique occupés de poser des traverses de ballast ainsi que le chargement et la pose de rails pré-assemblés. Ensuite, nous "prenons le train" le long des routes de campagne et à travers les rues de la ville. Le film se termine par des scènes d'embarquement de soldats à destination des  lignes de front.

Après la guerre, les lignes et locomotives ont été abandonnées.

04 octobre 2013

L'anniversaire-centenaire approche...

Toujours à l'affût des événements photogéniques pour capter des images dignes d'un bon rendu anaglyphes, càd quand leur relief peut se voir de manière saississante à l'aide de lunettes "rouge-bleu", j'ai donc assisté à la cérémonie du Last Post de "Plugstreet".

Si l'événement est haut en couleurs, l'ambiance témoigne surtout d'une empreinte de recueillement profond renforcé d'un silence respectueux. Comme tout le monde, j'aurais aimé aussi me poster immobile, l'air grave, tandis que les clairons entonnaient l'émouvant Last Post. Ecouter cette mélodie m'embue les yeux plus que la recherche de documents authentiques mais affreux de la guerre 14-18.

Appareils à la main, guêtant les meilleurs plans, je suis donc "allé et venu" un peu partout en tentant de gêner le moins possible, ces vibrants instants  de commémoration. Pour cette raison, je tiens à présenter mes excuses devant notre Devoir de Mémoire. 

Ceci étant, chaussez vos lunettes et cliquez sur la photo pour découvrir la majestuosité du moment. 

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20 septembre 2013

Pour se mettre dans l'ambiance de 2014 - 18 !

Bunker allemands, blockhaus, abris anglais... Discrètement, notre enclave en compte plusieurs souvent laissés en l'état. Leur réserve-t-on quelque attention, quand, au détour d'une promenade, ces énormes cubes de béton armé à la ferraille toute rouillée réapparaissent comme s'ils voulaient se déterrer pour nous aider à faire notre... Devoir de Mémoire.
Au hasard de mes soirées de surfing sur la toile, un clip flamand m'a amusé. Puis-je vous inviter à le regarder, même si c'est en "platt' vlaams". Ce qui le rend typique de chez nos voisins !

 

06 août 2013

Le Western Front, chez nous, vu 100 ans plus tard !

Au cours de ses périgrinations aériennes, notre ami Martial, l'homme qui plane plus haut de son ombre, nous a offert récemment, sur son blog de "La Haut", une superbe vue sur la contrée, qui fut, il y a 100 ans, le très affreux théâtre de cette horrible guerre 14-18.  

1°) Le trait rouge indique grosso-modo le tracé des lignes allemandes qui passaient par le quartier de St-Yvon, appelé "Bridcage" (=cage à oiseau) tellement les barbelés étaient entremêlés et infranchissables, par l'ouest de Messines, pour aller vers Hollebeke, Ieper, pour former le "saillant d'Ypres"

2°) Le trait bleu représente le front britannique.  En grisé blanc, le "No Man's Land", cette bande de terrain où personne ne devait s'y aventurer au risque de sa vie !

3°) Emplacement où se déroula le match de foot, amical, lors de la Trève de Noël en 1914

4°) Maison où Bruce Bairnsfather débuta ses premiers dessins sur les murs de chaux, à l'aide de charbons de bois

5°) Le Bois du Gheer, celui qu'ils appelaient "Plug-street Wood" et où reposent de très très nombreux tués.

6°) Vraisembleblement le mont de la Hutte sur lequel se dressait le Chateau Breuvart, détruit par les bombardements allemands

7°) Eglise de Messines, où pend le Lustre réalisé et offert par Otto Meyer, soldat allemand qui a vécu la bataille de Messines, le 7 juin 1917

8°) Les alentours de la ferme Bethléem, là où était cantonné le caporal Hitler.

9°) La Tour de la Paix symbolisant la volonté de paix, et commémorant l'unité des forces irlandaises et britanniques.

Peut-être que qu'autres précisions viendront s'ajouter. 
Et merci, Martial DC.

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01 août 2013

Leur Majestés seront toujours les bienvenues !

C'est ce que semble dire le Mayeur de Comines-Warneton au nouveau Roi et sa reine. Connaissent-elles l'existence et la localisation de notre ville bien belge, enclave coincée en Flandres, France et Wallonie ? Elle ne manque pas d'énergie, de forces ni d'atouts. 
En novembre, un immense événement s'y déroulera à Plug-street !  La population peut-elle espérer les y voir pour y couper un ruban ?
Ceci écrit, avec tout le respect qu'on leur doit et l'estime qu'on leur réserve !

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09 juillet 2013

Ils n'étaient pas foot-balleurs professionnels, ceux de Noël 1914 !

Les médias s'acharnent à vouloir qualifier de "problèmes communautaires" les deux projets "voisins"  concernant une rencontre éventuelle de foot pour commémorer la Trève de Noël 1914, vécue entre Tommies et Boches. Ainsi donc, j'ose vous proposer de visionner ce lancement afin de mieux relativiser ce que signifierait cette commémoration "sportive" par rapport avec cette folie désastreuse. Tant Comines-Warneton que Messines, ces deux villes sont toujours été sensibles à leur Devoir de Mémoire. Qu'elles fassent chacune comme bon leur semble, avec sincérité et sans tra-la-la couteux ! 

03 juin 2013

The Memorial, vu en 3D !

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Wouaw !   J'y suis content  !  J'ai trouvé le truc pour créer de splendides images en relief 3D !  Hélas, pour  contempler la 3e dimension, celle de la profondeur, il vous faut utiliser des lunettes rouge et bleu comme celles indiquées ci-contre.  Si vous n'en possédez pas, faites-moi signe par mail.

  Voilà, il ne vous reste plus qu'à cliquer sur le mot "Youtube" (en bas, à droite de l'image) pour agrandir le clip, mettre le son au maxi, et... remplir votre écran de toute la quiétude et de la splendeur du lieu pour vous souvenir d'un bien triste événement de l' Histoire ! 

19 janvier 2013

"Pourquoi ne regardes-tu pas les Blogs de Ploegsteert ?"

drawing ww1, bairnsfather, mdwC'est en effet ce que Bert dit à Old Bill qui se contente de lire son vieux journal, tandis que les obus sifflent par dessus leur têtes et que les maisons volent en éclats !

Je me suis inspiré de ce superbe dessin de Bruce Bairnsfather qui, par ses dessins, a croqué avec une bonne dose d'humour anglais, la pénible vie des Anglais terrés au fond des tranchées boueuses de Plug-street !

Pour en savoir plus, et en attendant la reprise des "clips-souvenir" des années 90, cliquez sur l'image et vous apprécierez sans doute tout le talent de ce caricaturiste.  



23 décembre 2012

Une autre version... cinématographique de la Trève de Noël

Pour contraster avec "Un monde merveilleux" (What a wonderfull World) chanté précédemment par Louis Armstrong, voici une séquence de 3 minutes, pour commémorer la Trève de Noël entre belligérants de 14-18 !   
Mais la fin y est... malheureuse, hélas.... 

18 décembre 2012

"Boy" décrit son "Noël 1914" d'entre les tranchées.

 

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Il s'agit de la lettre écrite par un soldat britanique,  adressée à un ami. Il y raconte la Trève de Noël qu'il a vécue, le 25 décembre 1914, avec ses compatriotes et des soldats allemands, sur le No Mans Land.   Etait-ce loin de Plugstreet ? Ou bien là où s'élève la Croix des  Khaki Chum plantée en 1999 ?

En voici ma traduction.

Le jour de Noël dans les tranchées, 1914

 

"Ce sera la nuit de Noël la plus mémorable que je n'ai jamais vécue ou ne revivrai peut-être jamais : hier, après l'heure du thé, je ne pense pas qu' un seul coup de feu ait été tiré de part et d'autre du front. Cette nuit-là, tandis qu'il gelait fort  et par un brillant clair de lune, nous avons allumé de modestes petits braséros et entonné quelques chants en choeur.  Les Allemands commencèrent en plaçant des lumières tout le long des talus de tranchées. Puis, ils vinrent vers nous en nous souhaitant un Joyeux Noël, etc. Ils ont aussi chanté quelques chansons, etc. Si bien que ce fut une rencontre bien sympathique.  Plusieurs d'entre eux parlèrent si bien l'anglais que nous avons pu avoir quelques conversations. Certains de nos gars sont même allés jusque leurs lignes. Je crois qu'ils sont revenus avec quelques objets en guise de souvenir.  Malgré nos petits brasiers, il faisait terriblement froid et ce fut bien difficile pour dormir durant deux heures toutes les six heures !

 

Tôt ce matin, il faisait un brouillard très épais. Donc, nous nous sommes préparés un peu plus longtemps que d'habitude. Quelques-uns d'entre nous purent, par chance, aller à communion ce matin. La messe fut célébrée dans une ferme en ruine à un petit kilomètre à l'arrière. Malheureusement, je ne pus y aller. Mais l'ambiance de Noël nous permit de nous balader par dessus des parapets de nos tranchées en courant partout. Alors que les autres jours, il nous fallait garder la tête bien à l'abri. Nous avons pris le petit déjeuner vers 8 heures avec du cacao-maison. Nous avons également pu nous occuper de notre courrier ce matin. Je reçus un colis de "Lace Departement" contenant un chandail, des sous vêtements, de quoi fumer, etc. Egalement, une carte de la Reine, que je vous enverrai à votre attention. Après notre premier repas,  nous avons joué un match de football derrière nos tranchées.  Nous avons vu aussi quelques Allemands ce matin. Ils ont également entamé une partie, pour ensuite enterrer un tireur d'élite que nous avions tué cette semaine. Cela se passait à une bonne centaine de mètres de notre tranchée. Quelques-uns de nos compagnons sont sortis et sont allés aider à enterrer cette victime.

 

Vers 10h30 nous nous sommes rassemblés dans la tranchée pour une brève cérémonie religieuse durant laquelle nous avons chanté : «Adeste Fidelesl"  et  "Les bergers de nos campagnes » 

 Pour l'heure,  nous préparons notre dîner de Noël ! Donc, je finirai cette lettre plus tard.

 

Le dîner est terminé et nous l'avons apprécié. : du bacon frit et du pain.. suivi : du pudding chaud de la Noël. J'ai même trouvé le petit Jesus dans ma part. Il y avait encore au menu du muscat, des amandes,  des oranges, des bananes, du chocolat suivis par du cacao et des cigarettes. Vous pouvez imaginer que nous avions beaucoup pensé à vous, au repas à la maison.

 

Juste avant le dîner, j'ai eu le plaisir de serrer la main à plusieurs Allemands: une partie d'entre eux a fait la moitié du chemin pour venir à nous et nous sommes allés à leur rencontre. J'ai échangé un de mes passe-montagnes contre leur bonnet. J'ai aussi reçu un bouton de leur tunique. Après avoir échangé quelques choses à fumer, nous avons eu une conversation polie. Ils ont promis de ne pas faire feu demain si nous décidions de respecter aussi une trève. Peut-être. Après avoir échangé des autographes et souhaité une bonne année, nous nous sommes quittés pour déguster diner.

 

Nous ne pouvions pas croire que nous avons tiré sur eux durant les deux dernières semaines. Comme tout cela est étrange. A présent,  il gèle à pierre fendre et tout est recouvert de glace ... ".

 

Vers la fin de sa lettre, l'écrivain écrit à sa mère :  "Comme je ne peux pas expliquer à tout le monde comment j'ai passé ce 25 décembre, peux-tu  transmettre cette lettre, s'il te plaît "

 

La lettre se termine ainsi: «Il y a beaucoup d'énormes trous d'obus devant nos tranchées, aussi des éclats d'obus trainent partout. Je ne m'attendais vraiment pas à serrer la main d'Allemands, entre les lignes de tir, ce jour de Noël et je ne crois pas que vous avez imaginé que nous aurions pu faire cela. D'une certaine manière, nous avons bien apprécié notre Noël.

 

En espérant que vous passez un moment heureux tout comme George Boy. C'est fou comme nous pensons à l'Angleterre pendant la journée.

 

Cordial salut à tous les voisins.

Avec beaucoup d'amour de la part de 

Boy ".


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